Aidant familial le guide complet

En France, il y a plus de 11 millions d’aidants familiaux (*). Ce chiffre conséquent (qui représente 3 Français adultes sur 10), associé à un vieillissement croissant de la population, est un véritable enjeu sociétal. D’autant plus que beaucoup d’entre eux ont un travail et doivent concilier vie professionnelle et vie d’aidant. Vous voulez savoir ce que désigne exactement le terme “aidant familial” ? Vous vous demandez si vous pouvez obtenir le statut d’aidant familial pour un proche à vous ? Vous êtes au bon endroit. Ce guide synthétise les informations à savoir sur les aidants familiaux. Vous y découvrirez également la téléassistance, une solution des plus utiles pour venir en aide aux proches aidants.

Aidant familial : le guide

Qu’est-ce qu’un aidant familial exactement ?

Qu’elle soit due à la vieillesse, à un accident ou à un handicap, la perte d’autonomie d’un individu représente un bouleversement dans sa vie quotidienne. Ce bouleversement touche également les proches. Certains de ses proches font le choix d’assister la personne en perte d’autonomie en plaçant la personne âgée sous curatelle ou en devenant des aidants familiaux.

Le terme d’aidant sert à définir une personne qui apporte un soutien et de l’aide (au minimum deux fois par semaine) à un individu dépendant afin qu’il puisse réaliser les actes courants de son quotidien. Un aidant est également là pour assurer la surveillance régulière d’une personne qui en a la nécessité (personne handicapée, personne âgée, personne malade, etc.). Il peut même, dans certains cas, percevoir un salaire d’aidant familial.

Cette personne peut aussi bien être un aidant professionnel qu’un proche aidant. Dans ce dernier cas, le proche fait partie de l’entourage familial, encore en activité professionnelle ou à la retraite, de la personne dépendante. Il peut aussi s’agir d’un individu désigné par la personne dépendante (un voisin ou un ami par exemple). On parle alors d’aidant familial ou d’aidant naturel.

Qu’il soit professionnel ou non, il est important pour l’aidant de connaître les bons gestes et l’attitude à adopter avec l’aidé.

Pour information, près d’un aidant familial sur quatre intervient seul, sans être accompagné. Pour les trois-quarts des aidants restants, ils font appel à d’autres proches aidants (membres de la famille, amis, voisins, etc.) et à des aidants professionnels (aides à domicile, infirmières, aides ménagères, etc.). L’âge moyen des aidants en France est de 49 ans (*). En complément, n’hésitez pas à consulter notre guide sur le pair-aidant.

Droits des aidants familiaux et statut juridique

L’aidant familial bénéficie de plusieurs droits visant à concilier son engagement auprès de la personne aidée et sa propre situation professionnelle et personnelle. Il peut notamment prétendre au congé de proche aidant, lui permettant de suspendre temporairement son activité professionnelle tout en percevant une allocation spécifique.

Selon sa situation et depuis la réforme des retraites parue en 2023, l’aidant peut également être affilié à l’assurance vieillesse des aidants pour valider des trimestres de retraite, même s’il réduit son temps de travail.

Par ailleurs, certaines aides financières comme l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) existent pour les aidants familiaux contraints de stopper en partie ou totalement leur activité professionnelle.

En fonction du cadre dans lequel il intervient, l’aidant peut avoir un statut juridique varié :

  • Salarié du proche aidé via le CESU ;
  • Employé par une structure d’aide à domicile ;
  • Ou encore bénéficiaire d’un contrat de gré à gré, également appelé emploi direct.

Il est donc essentiel de bien se renseigner sur les dispositifs en vigueur afin de bénéficier d’un accompagnement adapté.

Comment obtenir le statut d'aidant familial ?

Qu’il s’agisse de l’aidant familial, du proche aidant ou de l’aidant naturel, la définition met en avant le caractère non professionnel de l’aide apportée (contrairement à l’aidant professionnel justement). La loi française identifie deux statuts pour les aidants non professionnels : l’aidant familial et l’aidant naturel.

L’aidant familial

Conformément à l’article R245-7 du code de l’action sociale et des familles, un aidant familial peut être :

  • Un conjoint, concubin ou partenaire pacsé de la personne dépendante ;
  • Un ascendant (parent, grands-parents) ;
  • Un descendant (enfant, petit-enfant) ;
  • Un collatéral jusqu’au 4ème degré (frères, sœurs, neveux, etc.) ;
  • Tout individu qui entretient des liens proches et stables avec la personne dépendante.

L’aidant naturel

Conformément à l’article L1111-6-1 du Code de la santé publique, l’aidant naturel désigne un individu qu’a choisi la personne dépendante afin de l’aider et de l’accompagner dans la bonne réalisation des gestes liés à des soins prescrits par un médecin. L’aidant naturel et la personne aidée reçoivent un apprentissage de la part de professionnels de santé afin d’apprendre les bons gestes à effectuer.

Comment devenir aidant familial ?

Étant donné le caractère relativement flou du statut d’aidant familial, il n’y a pas de démarches à effectuer, de dossier à remplir ou de justificatif à fournir pour savoir comment devenir aidant familial. C’est au cas par cas selon le besoin voulu et la situation individuelle (par exemple si on est un aidant salarié).

Le salaire d'un aidant

Quel est le salaire d'un aidant familial ?

Le rôle de l’aidant familial est tout de même reconnu à travers différentes mesures légales afin d’adapter la société française aux enjeux du vieillissement. Toutefois, le terme de salaire pour l’aidant familial n’est pas utilisé (étant donné qu’ils ne sont pas des aidants professionnels).

On parle plutôt d’aides pour les proches aidants. Ces aides sont là encore à voir au cas par cas selon la situation de la personne aidante. Si elle exerce encore une activité professionnelle par exemple. Il y a notamment le droit au répit ou encore l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) comme indiqué précédemment.

Comment concilier le travail et ses obligations d’aidant familial ?

En dehors du congé de proche aidant et de l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) déjà citées dans ce guide, mais plusieurs dispositifs permettent d’aménager son emploi du temps :

  • Le don de jours de repos de la part de ses collègues, que ce soit dans le secteur public ou privé ;
  • Le congé de solidarité familiale qui concerne les aidants accompagnant un proche en fin de vie ;
  • Les aménagements avec son employeur comme des horaires adaptés, un temps partiel ou encore le recours au télétravail.

D’ailleurs, il est à noter que l’employeur ne peut pas licencier un salarié aidant qui refuse de travailler la nuit.

Quelles sont les meilleures pratiques pour gérer la charge d’aidant familial ?

Bien entendu, être aidant familial peut être éprouvant, tant sur le plan physique qu’émotionnel. Pour éviter l’épuisement, il est essentiel d’adopter certaines bonnes pratiques comme :

  • Apprendre à demander de l’aide : solliciter son entourage, recourir à des services d’aide à domicile ou aux solutions de répit permet de préserver son énergie ;
  • Savoir s’organiser en utilisant par exemple un agenda partagé, établir des priorités et planifier les tâches facilitent la gestion du quotidien ;
  • Préserver son bien-être personnel en s’accordant des moments de détente, en maintenant une activité physique et en veillant à son sommeil ;
  • Echanger avec d’autres aidants via des groupes de parole ou des forums spécialisés permet de partager son vécu et de se sentir moins isolé.

Faciliter les démarches administratives liées au statut

Comprendre les démarches administratives liées au statut d’aidant familial peut rapidement devenir un véritable casse-tête. Entre la demande de reconnaissance officielle, les aides financières disponibles (comme l’Allocation Journalière du Proche Aidant – AJPA) et les dispositifs d’aménagement du temps de travail, il est essentiel d’avoir une vision claire des démarches à effectuer. Il existe différentes solutions pour se faire aider :

  • Les plateformes d’accompagnement et de répit ;
  • Les maisons France services ;
  • Les assistantes sociales ;
  • Les associations spécialisées ;
  • Les Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS).

Se faire accompagner permet non seulement de gagner du temps, mais aussi d’éviter les erreurs qui pourraient retarder l’accès aux aides essentielles.

Connaître le salaire d'un aidant familial

Les ressources et les différents accompagnements des aidants

Il est essentiel que chaque individu accompagnant un proche en perte d’autonomie reçoive le soutien nécessaire afin de prévenir tout risque d’épuisement. Ainsi, il est possible de se rapprocher de :

  • Points d’information locaux qui offrent des conseils et orientent vers les aides disponibles ;
  • Plateformes d’accompagnement et de répit (PFR) qui proposent un accompagnement personnalisé en fonction des besoins ;
  • Associations d’aide aux aidants comme l’Association Française des Aidants qui proposent, entre autres, des formations gratuites.

Aussi, pour alléger la charge quotidienne, des services de relayage à domicile ou baluchonnage, d’accueil de jour ou d’hébergement temporaire permettent de prendre du temps pour soi en toute sérénité.

D’autre part, nous vous conseillons de lire les 17 fiches-repère pour les aidants sur le besoin de répit. C’est une mine d’informations pour les personnes ayant besoin de souffler un peu.

Pour terminer ce guide, il est utile de connaître le 0 800 360 360 c’est un numéro vert sur lequel les aidants sans solution peuvent s’appuyer afin de recevoir un accompagnement adéquat.

* Source :
Enquête 2020 réalisée par l’IPSOS et La Macif – Ipsos.com

La téléassistance Une solution efficace pour aider les aidants familiaux

En situation d’épuisement, les aidants familiaux ont eux-mêmes souvent besoin d’aide pour accomplir la mission qu’ils se sont donnée. En plus des différents dispositifs proposés par les pouvoirs publics, il existe une solution des plus efficaces pour venir en aide aux proches aidants dans leur quotidien. Cette solution, c’est le boîtier de téléassistance de Filien ADMR.

La téléassistance apparaît comme une solution de répit pour les aidants. En effet, quand les aidants ne sont pas physiquement aux côtés de leurs proches, ils peuvent compter sur la téléassistance. Cette dernière permet d’envoyer une alerte en cas de problème de la personne dépendante (malaise, chute, appel à l’aide, etc.). L’aidant familial est alors immédiatement prévenu par un conseiller professionnel. La téléassistance lui permet ainsi d’être plus serein au quotidien.

Vous souhaitez en savoir plus sur la téléassistance ? Cliquez ici pour découvrir les solutions proposées par Filien. Cerise sur le gâteau : la téléassistance de Filien est éligible au crédit d’impôt de 50 % (que la personne soit imposable ou non) ainsi qu’à différentes aides financières telles que l’APA. N’hésitez pas à vous servir du formulaire de demande d’aide à domicile pour bénéficier de ces aides.

Les dépliants FILIEN ADMR

Afin de présenter les services de téléassistance Filien ADMR à vos proches vous pouvez télécharger et imprimer les versions PDF ou recevoir les dépliants chez vous en version papier

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