Syndrome aidant familial comment prévenir l'épuisement ?

S’occuper d’une personne en perte d’autonomie prend beaucoup de temps et d’énergie. Être aidant familial implique en effet de sacrifier une bonne partie de sa vie personnelle et professionnelle. C’est pourquoi les risques d’épuisement des aidants familiaux (sur le plan physique et psychologique) sont très courants. Si l’on ne parvient pas à identifier à temps les signes d’épuisement, cela peut conduire au burn out de l’aidant familial (aussi appelé syndrome de l’aidant).

Voyons comment reconnaître et prévenir l’épuisement des aidants familiaux. Nous vous parlerons également de la téléassistance, une solution très utile pour réduire l’épuisement de l’aidant.

Epuisement des aidants : comment y remédier ?

Qu’est-ce que le burn out des aidants familiaux ?

Rappelons qu’un aidant familial est une personne qui se dévoue pour apporter du soutien à un proche qui souffre d’une perte d’autonomie (au moins deux fois par semaine). Cette perte d’autonomie peut être due à un handicap, à un accident, à une maladie et/ou à l’avancée dans l’âge.

Cet engagement auprès de l’individu en situation de dépendance implique une grande disponibilité. Car l’aidant familial est là pour aider la personne à réaliser les actes de sa vie quotidienne (se lever, se laver, se nourrir, se déplacer, etc.).

À noter que devenir aidant familial ne signifie pas endosser le rôle d’un professionnel de santé. Ce n’est pas son métier. Il doit donc mener de front sa vie personnelle, professionnelle et son rôle d’aidant familial. Ce qui peut conduire à la longue à ressentir un épuisement profond (physique et moral). Or, de l’épuisement au burn out, il n’y a qu’un pas.

Le burn out des aidants familiaux se définit par une situation permanente de stress physique, mental et émotionnel. Le terme burn out est un mot anglais qui signifie « consumer, brûler totalement ». La symbolique est claire : l’individu en situation de burn out risque bien d’y laisser sa santé. Mais pour pallier ce danger, encore faut-il identifier les signes avant-coureurs.

Quels sont les signes d’épuisement de l’aidant familial ?

Prévenir le burn out de l’aidant familial, ou syndrome de l’aidant, implique d’identifier à temps les signes d’épuisement. Ils peuvent être classés en deux catégories : les signes physiques et les signes psychologiques (mentaux, émotionnels, etc.).

Les signes d’épuisement physique

L’aidant familial s’occupe bien souvent seul de la personne dépendante. Il doit donc l’assister pour se laver, pour aller aux toilettes, pour se lever, etc. Tout ceci implique des efforts physiques importants et réguliers. Ces gestes répétés tous les jours peuvent conduire à des troubles musculo-squelettiques chez le proche aidant.

De plus, les situations de stress et d’anxiété agissent directement sur le corps. Elles provoquent notamment des problèmes gastro-intestinaux, ainsi que des troubles du sommeil (surtout si l’aidant doit se lever régulièrement au cours de la nuit pour prendre soin de l’individu dépendant).

Ainsi, les signes d’épuisement physique symptomatiques du syndrome de l’aidant sont :

  • Fatigue chronique ;
  • Perturbation du sommeil ou insomnie ;
  • Maux de tête ;
  • Hypertension ;
  • Prise ou perte de poids ;
  • Troubles digestifs ;
  • Douleurs au niveau de certains muscles et articulations (bras, cervicales, bas du dos, etc.).

Les signes d’épuisement psychologique

En assistant quotidiennement un proche en situation de dépendance, l’aidant familial est le spectateur, souvent impuissant, de la perte d’autonomie croissante de la personne dont il s’occupe. Cela provoque indéniablement une certaine pression émotionnelle et morale.

Cette pression résulte du fait que l’aidant redoute de ne pas réussir à faire ce qu’il faut pour prendre soin efficacement de l’aidé. À ce sentiment s’ajoute la sensation désagréable d’être submergé, de ne plus avoir le temps de rien faire. Sa vie personnelle et professionnelle passe alors au second plan. Ce qui peut conduire certains aidants familiaux à éprouver de la déprime, de l’irritabilité, ou de l’angoisse.

Voici les signes d’épuisement psychologique les plus courants du syndrome de l’aidant :

  • Instabilité émotionnelle (colère, tristesse, etc.) ;
  • Sentiment d’échec et de culpabilité ;
  • État dépressif ;
  • Repli sur soi ;
  • Problèmes relationnels (dans la famille et au travail) ;
  • Addictions (nourriture, alcool, tabac, etc.).
Comparatif téléassistance personnes âgées

La téléassistance pour rassurer les aidants

La téléassistance de Filien ADMR est une solution qui offre une présence 24h/24 en veillant sur les personnes en perte d'autonomie. Ce dispositif rassure les aidants et prévient ainsi les risques d’épuisement.

Je veux en savoir plus
Aidant familial : le guide

Comment prévenir l’épuisement des aidants familiaux ?

L’accompagnement est essentiel pour lutter contre l’épuisement des aidants familiaux. Il ne faut pas rester seul dans une situation de plus en plus difficile. Certaines questions et problématiques nécessitent de trouver des réponses auprès de solutions existantes.

Parmi ces dispositifs, le congé aidant familial est une mesure clé. Il permet aux aidants de s’absenter de leur emploi pour accompagner un proche en perte d’autonomie. Depuis 2022, ce congé peut également être rémunéré sous la forme de l’allocation journalière du proche aidant (AJPA), ce qui constitue un soutien financier non négligeable.

Tout en restant dans le domaine financier, un autre levier important consiste à envisager une rémunération pour les aidants, sous certaines conditions. Ce dispositif de salaire d’aidant familial est envisagé lorsqu’un aidant devient salarié de la personne qu’il accompagne dans le cadre de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou de la prestation de compensation du handicap (PCH).

Comme nous l’avons vu, pour diminuer les chances d’être en burn out, l’aidant familial doit identifier les signes. Pour cela, il faut consulter son médecin lorsque les premières difficultés (psychologiques et/ou physiques) apparaissent. Le médecin orientera ensuite l’aidant vers le professionnel adapté : psychologue, nutritionniste, gastro-entérologue, coach sportif, etc.

L’aidant familial a également tout intérêt à se tourner vers des associations spécialisées. C’est le cas d’Aidant attitude (qui porte très bien son nom) ou encore des nombreuses associations pour personnes handicapées. Ces associations sont là pour aider les aidants, proposer des formations (pour réaliser des soins par exemple), ainsi que pour communiquer sur les droits en vigueur.

Les aidants familiaux sont trop nombreux à ne pas connaître les aides auxquelles ils peuvent prétendre. Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, nous vous invitons à lire notre article dédié aux aides pour les aidants (congé du proche aidant, aide au répit, etc.).

La téléassistance une solution pour réduire l’épuisement des aidants

Pour s’accorder un peu de répit et éviter d’être touché par le syndrome de l’aidant, ce dernier peut se faire aider par le système de téléassistance de l’ADMR. C’est un service très utile pour prendre le relais lorsque l’aidant n’est pas là ou qu’il se repose. En cas de danger (chute, crise d’angoisse, besoin d’aide, etc.), le dispositif appelle un opérateur professionnel. Celui-ci prévient alors l’aidant et les services compétents si nécessaire (pompiers, infirmiers, etc.).

En bref, la téléassistance permet de lutter contre le sentiment d’épuisement des aidants familiaux au quotidien. Pour en savoir plus à son sujet, cliquez ici !

Quels sont les indices d’épuisement de l’aidant familial ?

Les indices qui montrent qu’un aidant familial est épuisé, voire en situation de burn out (aussi appelé syndrome de l’aidant), sont les suivants (liste non-exhaustive) :

Signes physiques :

  • Fatigue chronique ;
  • Maux de tête ;
  • Prise ou perte de poids ;
  • Troubles digestifs ;
  • Douleurs physiques (épaules, cervicales, dos, etc.).

Signes psychologiques :

  • Instabilité émotionnelle ;
  • Sentiment de culpabilité ;
  • État dépressif ;
  • Problèmes relationnels ;
  • Addictions.

Que faire quand l’aidant n’en peut plus ?

Quand l’aidant familial est en difficulté, il ne doit pas rester seul. Il existe différents types de solutions en fonction de sa situation. Parmi lesquelles :

  • Les professionnels de santé (médecin, psychologue, nutritionniste, etc.) ;
  • Les associations pour aidants familiaux ;
  • Les dispositifs d’aides aux proches aidants (aides financières et organisationnelles) ;
  • La téléassistance ADMR.

Les dépliants FILIEN ADMR

Afin de présenter les services de téléassistance Filien ADMR à vos proches vous pouvez télécharger et imprimer les versions PDF ou recevoir les dépliants chez vous en version papier

A télécharger