Salaire aidant familial ce qu'il faut savoir

Être aidant familial est un travail en soi. Car cela implique souvent une diminution, voire un arrêt total, de son activité professionnelle pour pouvoir s’occuper de la personne en situation de dépendance. Se pose alors la question du salaire d’aidant familial. Sous certaines conditions, l’aidant peut bénéficier d’aides (comme l’allocation journalière du proche aidant) qui viennent se substituer ou s’ajouter au salaire de son activité professionnelle. Ce guide fait le point sur la rémunération des aidants familiaux en France aujourd’hui. Nous mentionnerons aussi la téléassistance, une aide complémentaire très utile.

Connaître le salaire d'un aidant familial

Quel est le salaire d’un aidant familial aujourd’hui ?

Pour rappel, le terme d’aidant familial sert à définir un individu dont la mission est d’aider et de surveiller, au moins deux fois par semaine, une personne dépendante (par exemple pour l’aider à effectuer les actes quotidiens).

L’aidant peut être un aidant professionnel (c’est son métier) ou un proche aidant n’ayant pas le statut d’aidant salarié. Dans ce dernier cas, le statut et la rémunération d’aidant familial sont relativement flous en France. Car l’aide apportée est alors considérée comme non professionnelle.

Quand un aidant familial est salarié, il est rémunéré directement par son employeur (la personne dépendante à qui il vient en aide). Cela se fait par chèque CESU. Le particulier-employeur doit alors s’assurer de déclarer le nombre d’heures travaillées et le salaire de l’aidant familial sur le site du CESU de l’URSSAF.

Le montant du salaire d’un aidant familial en France est calculé sur la base du tarif horaire de 14,33 euros brut de l’heure. Il est important que l’aidant se déclare comme aidant familial salarié. Cela se fait aussi sur le site du CESU (dès que l’aidé a reçu son numéro d’immatriculation URSSAF).

De son côté, le particulier-employeur doit assumer toutes les obligations d’un employeur en France (prévues dans le code du travail, comme la formalisation d’un contrat de travail et d’une fiche de paie). Il doit aussi payer les cotisations sociales afférentes.

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Pas de statut, pas de rémunération pour les aidants familiaux non salariés ?

De nombreuses personnes se demandent comment obtenir un certificat d’aidant familial. Malheureusement, à ce jour en France, il n’existe pas de statut d’aidant familial à proprement parler.

Comme nous l’avons vu, un aidant familial salarié est considéré en France comme un professionnel qui exerce un travail auprès d’un employeur. Il a dans ce cas une rémunération directement de la part de son employeur. Mais qu’en est-il des aidants familiaux non salariés ?

Même s’il n’y a pas vraiment de salaire mensuel pour un aidant familial non professionnel (au sens de rémunération), il existe des dispositifs financiers permettant de payer les aidants familiaux pour leur temps.

Pour en profiter pleinement, il est souvent nécessaire que la personne dépendante bénéficie de l’une de ces aides :

Les aides financières pour rémunérer un aidant familial en France

Aujourd’hui, il existe plusieurs types d’aides pour les aidants familiaux (salariés ou non salariés), comme l’AJPA, l’aide au répit, ou même le RSA. Ces dispositifs d’aide doivent être étudiés au cas par cas selon la situation du proche aidant et de la personne aidée. Nous vous les résumons.

L’allocation journalière du proche aidant (AJPA)

Aussi appelé congé du proche aidant ou congé de soutien familial, ce dispositif financier a été élargi en 2020 aux proches aidants sans lien familial direct, ainsi qu’aux aidants d’individus reçus en établissements spécialisés. Il s’agit d’une allocation journalière pour le proche aidant (AJPA) délivrée par la CAF ou la MSA (Mutuelle Sociale Agricole).

Pour en bénéficier, il faut faire une demande auprès de ces organismes. Le proche aidant doit prouver qu’il a dû réduire ou supprimer son activité professionnelle pour pouvoir s’occuper de la personne aidée.

Le montant de l’AJPA s’élève à 64,54 euros par jour et à 32,27 euros par demi-journée. Attention : le droit à l’allocation proche aidant est limité dans le temps. En effet, le nombre d’allocations journalières ne peut pas dépasser 22 pour un même mois civil et 66 en tout pour l’ensemble de la carrière du proche aidant.

L’aide au répit

Depuis 2016, il existe aussi un droit au répit pour les aidants familiaux. Son but : prendre du repos durant une activité d’accompagnement d’une personne dépendante. Limitée à 548,54 euros par an, cette aide finance les prestations qui permettent à l’aidant de se reposer.

À savoir :

  • L’accueil de l’individu dépendant dans un établissement spécialisé (jour et/ou nuit) ;
  • Le relais au domicile de l’individu aidé.

Important : il y a 3 conditions pour bénéficier de cette aide aux proches aidants :

  • L’individu aidé bénéficie de l’APA ;
  • L’aidant assure une aide nécessaire à la vie à domicile de l’aidé ;
  • L’aidant ne peut pas être remplacé pour assurer sa mission d’aide à la personne.

Dédommagement de l’aidant familial grâce à la PCH

Lorsque la personne dépendante n’a pas les moyens ou la capacité de salarier son aidant familial, elle peut aussi utiliser sa PCH pour le dédommager. Le montant de cette aide financière est calculé sur la base de 50 % du SMIC horaire net.

C’est-à-dire :

  • 4,59 euros de l’heure dans le cas où l’aidant familial conserve son activité professionnelle en plus d’aider la personne ;
  • Ou 6,89 euros de l’heure dans le cas où l’aidant familial a réduit ou abandonné son activité professionnelle.

Les aides de l’État

En plus de ces dispositifs spécifiques, il existe d’autres types d’aides plus situationnelles. Ces aides de l’État varient en fonction de la situation de chaque personne (aidant et aidé) et prennent différentes formes : avantages fiscaux, droits au chômage, prestations financières, etc.

La téléassistance : une aide complémentaire pour les aidants familiaux

Il existe désormais un autre type d’aide pour les proches aidants : le boîtier de téléassistance. Inédite, il s’agit d’une solution de répit pour les aidants familiaux. Concrètement, c’est un système fort utile qui prévient l’aidant en cas de danger venant de la personne dépendante (chute, appel à l’aide, etc.).

La téléassistance est un dispositif permettant aux aidants familiaux d’être beaucoup plus sereins au quotidien. Pour en savoir plus sur la téléassistance, cliquez ci-dessous.

Qui paie les aidants familiaux en France ?

C’est à la personne aidée de rémunérer son aidant familial. Il devient dans ce cas un employeur-particulier et doit s’assurer de toutes les obligations inhérentes à un employeur français. À défaut, les aidants familiaux peuvent se tourner vers des dispositifs de soutien pour les aidants non salariés.

À quelles aides peut prétendre un aidant familial non salarié ?

Il y a plusieurs types d’aides pour les aidants familiaux aujourd’hui, comme :

  • L’AJPA (allocation journalière du proche aidant) ;
  • L’aide au répit ;
  • Le dédommagement via la PCH (Prestation de Compensation du Handicap) ;
  • Les aides de l’État (réduction d’impôt, droit au chômage, etc.) ;
  • La téléassistance.

Les dépliants FILIEN ADMR

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